Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

AMBROSOLI, Roberto

Né en 1942 — mort le 7 avril 2020 — Enseignant — GAF — Milan (Lombardie), Naples (Campanie), Turin (Piémont)
Article mis en ligne le 15 mai 2020
dernière modification le 5 août 2024

par R.D.

C’est sur les bancs de l’école et du lycée à Milan que Roberto Ambrosoli était devenu anarchiste et avait noué une solide amitié avec Amedeo Bertolo avec lequel il militera plus tard aux Groupes anarchistes fédérés (GAF) et avec lequel il avait participé à sa première manifestation contre l’intervention soviétique en Hongrie en 1956. Puis il avait suivi ses parents à Naples où son anarchisme avait mûri, puis à Turin où il allait s’installer.

En 1962 il avait fondé avec le compagnon Gerardo Lattarulo, le groupe Gioventù Libertaria qui allait donner un nouvel élan à l’anarchisme local. En 1970 le groupe rebaptisé Groupe d’action anarchiste sera à l’origine, avec notamment le groupe formé à Milan par Bertolo, de la formation des Groupes anarchistes fédérés (GAF). Le groupe se réunissait alors au local du Cercle Eliseo Reclus. L’expérience des GAF était basée sur l’analyse de la techno-bureaucratie considérée comme nouvelle classe dominante.
Avec les compagnons Bertolo, Berti, Lanza et Finzi il fut l’auteur de Anarchismo 70 — un’analisi nuova per la strategia di sempre
Sous le pseudonyme de P. Brosio, il collaborait à la Revista A. Il y fut notamment l’auteur du personnage de bandes dessinées Anarchik, qui lui aurait été inspiré par un personnage crée par G. Segfried aux États-Unis.

A la fin des année 1970, suite aux discutions notamment sur la lutte armée se produisit alors une rupture au sein du Cercle Eliseo Reclus. Roberto s’y opposa aux partisans e la lutte clandestine et minoritaire.
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En 1978 il était le responsable de la revue internationale Interrogations fondée mar Mercier Vega en 1974 et dont la rédaction avait déménagé à Turin en 1976. Administrateur des éditions Antistato (de 1979) 1986), il était également rédacteur dans les années 1980 de la revue Volontà. Il fut également l’un des organisateurs de la rencontre internationale anarchiste Venise 84.

Après l’auto dissolution du groupe d’action libertaire en 1986, Roberto s’était éloigné de toute participation active tout en restant anarchiste.
Dans les dernières années de sa vie, face à l’émergence d’un anarchisme écologique, il développait une réflexion sur la nature en tant que construction culturelle en opposition avec les théories de l’écologie profonde, un contrepoint à l’écologie sociale de Clark et Bookchin.

Roberto Ambrosoli, qui était le père de deux fils — dont l’un était né dans la nuit du 15 au 16 décembre 969, où avait été assassiné Giuseppe Pinelli par la police — est décédé le 7 avril 2020 lors de la pandémie du Corona Virus.

Œuvre : — Anarchik : Farò del mio peggio : chronache anarchiche a fumett (Ed. A. 2019)


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