Domitila Pareja est considérée comme l’une des premières anarco-féministes de Bolivie. Membre fondatrice, avec notamment Luis Cusicanqui, les frères Desiderio et Santiago Osuna et Nicolas Mantilla, du groupe libertaire La Antorcha, fondé le 9 septembre 1923, elle était une anarchiste radicale et anticléricale qui eut à subir la féroce répression du gouvernement dictatorial de Juan B. Saavedra.
Brillante oratrice, elle dénonçait lors des meetings, la double soumission des femmes en tant que travailleuses et en tant que femmes. Selon elle, la femme ne devait pas seulement être assignée au rôle de mère, mais elle devait avoir le droit et la nécessite de remplir d’autres fonctions sociales, pour lesquelles elle préconisait l’union solidaire des hommes et des femmes en lutte pour l’émancipation sociale.
Membre du Centro Obrero, elle était également l’une des responsables du journal La Antorcha (La Paz) aux cotés de Nicolas Mantilla et de Luis Cusicanqui et co-dirigea la revue Despertar. Ces deux journaux étaient diffusés tant dans les centres urbains que dans les campagnes.
Domitila Pareja est décédée prématurément de tuberculose le 9 octobre 1926. A ses funérailles c’est la militante Rosa Rodriguez qui lui rendit hommage, la comparant à Louise Michel.
Peu après sa mort, la rumeur avait circulé que sur son lit de mort, elle avait giflé un prêtre venu lui offrir ses services.