Né d’un père espagnol et de nationalité française, François Rabasse travaillait souvent comme portefaix et comme lutteur lors des jours de foire à Villeneuve. Il était marié et n’avait pas d’enfants. La police le considérait comme « un fanfaron ». En février 1892 il avait fait courir le bruit qu’il avait formé un groupe anarchiste à Villeneuve — avec notamment Jean Guérin et François Rabasse —, mais selon la police, aucune réunion n’avait eue lieu. En mai 1892 il avait toutefois été l’objet d’une perquisition dans laquelle avaient été saisis de nombreux journaux dont Le Père Peinard, quelques brochures anarchistes et un carnet d’adresses où figurait notamment celle de Darnaud à Foix avec lequel il était en contact. Toutefois, il avait été laissé en liberté. Il aurait ensuite fait une année de service militaire et fin 1893 paraissait s’être assagi.