Comme beaucoup d’autres compagnons, Adolfo Arnal fréquentait dans les années 1930 la Peña Salduba de Saragosse et militait au syndicat CNT du verre dont en 1931 il était le secrétaire adjoint.
Membre du Comité National de la CNT en 1934-35, il avait été arrêté en 1935 avec Servet Martinez Vicente et Miguel Abos. En avril 1936 avec Miguel Chueca il participait à une tournée de meetings dans une trentaine de villages en Navarre.
En juillet 1936 il était le secrétaire de la CNT de Saragosse et selon certains représentait la ligne la plus dure aux cotés de Joaquin Ascaso et d’A. Ejarque contre la tendance plus modérée de Miguel Abos. Pourtant le 18 juillet lors d’une réunion du CR d’Aragon, il défendait les thèses d’Abos confiant dans la loyauté des militaires, contre celles de Miguel Chueca partisan de l’action immédiate et de l’armement du peuple.
En septembre 1936 il parvenait à s’enfuir de Saragosse et dès la formation en octobre du Conseil d’Aragon, il était nommé responsable de l’économie et de l’approvisionnement. Après la légalisation du Conseil, il était nommé en décembre 1936 conseiller à l’agriculture, poste où il remplaçait Mavilla et qu’il occupera jusqu’en février 1937. Au plenum de Caspe des collectivités d’Aragon, il proposat la création d’un “organe de crédit” qui sera adopté par le plenum. Au cours du plenum, certains délégués l’empécheront de parler, le traitant de contre révolutionnaire ; il proposera même sa démission, mais elle sera refusée.
Devant l’aggravation de la situation militaire, il quittait son poste à l’agriculture et partait pour le front, d’abord comme commissaire, puis comme commandant d’un bataillon de la 128° Brigade mixte de la 28° Division. Adolfo Arnal a été tué sur le front d’Alfambra en février 1938.