Blanche Gaffé était une militante libertaire proche d’Emma Goldman et très lié aux anarchistes italiens de la région de la Bay Area de San Francisco.
A l’automne 1897 elle envoyait au Libertaire (Paris) une contribution à la souscription pour les torturés de Montjuich : « Puisse ce faible secours qui leur vient d’outre mer, prouver à ces militants notre solidarité et notre sympathie. Nous sommes ici un petit groupe d’une trentaine de peinards de toutes nationalités. Liés par ce sentiment de solidarité anarchiste qui seul put amener les hommes à s’entr’aimer vraiment… » ; après avoir dénoncé l’arrestation à Portland des rédacteurs du journal anarchiste Firebrand et la répression dans la "libre Amérique", elle ajoutait : « Nous… vous dressons notre cri de révolte afin que vous sachiez que là-bas à San Francisco, il y a aussi des frères, des amis, dont le « Germinal » de Vergara [cf. Angiolillo] a fait battre les cœurs à se rompre, qui aident avec ardeur aux semailles et sont confiants en la prochaine et grande moisson rouge !’ (cf. Le Libertaire, 7 novembre 1897).
Le 28 novembre 1898 elle écrivait à La Tribune libre pour exhorter les groupes libertaires français de Pennsylvanie à organiser des réunions avec Emma Goldman comme principale oratrice.
En février 1899, Blanche Gaffé annonça dans une « Lettre ouverte aux camarades des deux mondes » qu’un groupe d’anarchistes communistes s’apprêtait à fonder une colonie baptisée Nouvel Idéal, et cherchait pour ce faire un site en Californie, ainsi que d’éventuels participants. Elle habitait alors 111 Trenton street, à San Francisco (Californie).
En mai de la même année, elle donna à La Tribune libre un article intitulé « En défense du mot anarchie ».
Elle collaborait également à La Questione sociale, organe anarchiste de langue italienne paraissant à Paterson (New Jersey).