Après la Première Guerre mondiale, Pasquale Fancello avait été l’un des organisateurs de l’Union syndicale italienne (USI) en Ligurie et fut notamment actif lors de la grève des mineurs à Carbonia (Sardaigne), qui lui valut une condamnation à 2 ans de prison.
Qualifié par la police de « socialiste extrémiste », Pasquale Fancello avait émigré en 1921 en Belgique où il fut notamment actif auprès des mineurs et lui valut d’être expulsé. Il séjourna également en France où, le 26 avril 1923, il fit l’objet d’un arrêté d’expulsion et fut condamné le 24 novembre 1929 à 15 jours de prison pour infraction à cet arrêté. En 1929 il résidait à Bray (Charleroi) où il diffusait le journal anarchiste italien Bandiera Nera (Bruxelles, 17 numéros d’avril 1929 à mai 1931) publié par Giuseppe Bifolchi et Guerra di Classe.
Expulsé de Belgique, il s’installait illégalement sous une fausse identité en France à Brest où il continuait de militer activement. Il était suspecté d’avoir voulu en 1934 faire sauter le bateau italien Artiglio et était sous le coup d’un mandat d’expulsion. Au printemps 1935 il était à Toulouse, activement recherché par les services policiers italiens. L’année suivante, lors des élections en février du front populaire en Espagne et la prise de position des compagnons espagnols, il se prononçait contre toute participation des libertaires aux élections. Pendant la révolution il était allé à plusieurs reprises en Espagne et polémiquait durement à Toulouse avec les communistes italiens, traitant les staliniens de plus fascistes que les fascistes. Après les évènements de mai 1937 et jusqu’à la seconde guerre mondiale, il écrivit plusieurs lettres à L’Adunata dei Reffratari (New York) pour dénoncer les crimes staliniens, les procès contre les militants du POUM et les dérives nationalistes de l’internationale communiste.
En 1941 il était en Belgique.
Après la guerre Pasquale Fancello retournait à Dorgali en Sardaigne où en janvier 1947 il participait activement au soutien de la grève des mineurs de charbon ce qui lui vaudra d’être arrêté avec plusieurs autres militants anarchistes dont Giuseppe Serra, Cherici et les frères Montecucco pour provocation à la violence. Fancello était venu avec le compagnon Zanetti pour soutenir les mineurs et fut notamment dénoncé dans la presse communiste et socialiste comme “provocateur”. Il était toujours en prison en 1948 avec plusieurs autres mineurs.
En 1950 il était condamné par le tribunal de Rome à huit mois de prison pour un article paru dans « Umanità nova appuyant les occupations de terre. Il participa à divers congrès anarchistes.
Hospitalisé le 17 janvier 1953, Pasquale Fancello est mort à Rome le 13 février suivant.