Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

LLANO GIL, Concha

Née le 24 novembre 1916 à Épinay-sur-Seine — morte en 2014 — FIJL — ML — CNT (Barcelone (Catalogne) — Bordeaux (Gironde) — Caracas (Venezuela)
Article mis en ligne le 17 septembre 2019
dernière modification le 16 juillet 2024

par R.D.

Descendante d’une famille de propriétaires nobles (un de ses grands pères avait été maire de Madrid) Concha Llaños Gil avait passé son enfance à Mexico et à Cuba puis, en 1926, suite à l’abandon de son père, avait regagné l’Espagne avec le reste de la famille. Eduquée à l’école française de Barcelone puis dans les écoles religieuses salésiennes, elle manifesta rapidement son esprit rebelle et à l’âge de 15 ans avait adhéré au groupe de Jeunesses libertaires dont faisaient partie entre autres Fidel Miro, Alfredo Martinez dont elle deviendra la compagne, Aso et Arquimedes Gallardo.

En 1935 elle était membre de l’ Agrupación cultural feminina adhérente à la CNT. Puis l’année suivante avec Mercedes Camaposada, elle fondait le groupe Mujeres Libres en Catalogne. Elle en fut nommée secrétaire de la FL de Barcelone et du Comité régional catalan et déploya un très grand travail de propagande avec notamment Sledad Estorach.

Lors du coup d’État franquiste de juillet 1936, elle fit partie du Comité révolutionnaire du quartier de San Martin et des Jeunesses libertaires d’Hospitalet de San Pedro. En 1937 elle était membre du groupe Mujeres libres qui avait demandé son adhésion à la Fédération anarchiste ibérique (FAI) et collaborait au bulletin Mujeres Libres.

Passée en France lors de la Retirada, elle fut sans doute internée dans divers camps et avait fait une tentative de suicide en 1941. En 1943 elle résidait à Bordeaux où elle s’était intégrée à la Résistance.

En 1948 elle émigra au Venezuela avec sa fille âgée de 5 ans. Elle y exerça divers métiers, mais se tint à l’écart du mouvement libertaire en exil, ne conservant des contacts qu’avec Soledad Estorach et Fidel Miro.
Elle consacrait ses temps de loisirs à apprendre à lire à des femmes à Caracas. En 2008 elle était quasiment aveugle.

En 1995 elle avait collaboré au bulletin El Noi et avait participé ultérieurement aux videos Vivir la Utopia et Mujeres del 36 et fut l’une des inspiratrices du cinéaste Vicente Aranda pour son film Las libertarias.

Concha Llaño Gil est décédée àCaracas en 2014.

Œuvre : — Mijeres libres, luchadores liberatrais (FAL, 1999).


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