Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

FERTER, Ernest, Charles “TERBERT”

Né le 23 décembre 1862 à Melun (Seine-et-Marne) — Fumiste ; garçon de magasin — Paris
Article mis en ligne le 14 août 2018
dernière modification le 9 août 2024

par R.D.
Ernest Ferter

Parfois orthographié Ferters, Ernest Ferter dit Terbert avait été siganlé dans les réunions en 1888. Au printemps 1888 il allait avec le compagnon Ganelon dans les rédactions de divers journaux anti-boulangistes — entre autres Le Rappel et Le Radical — pour y faire des quêtes et obtenir ainsi de l’argent pour organiser des réunions anti-boulangistes.

Début 1890 il était lié semble-t-il au groupe Les Pieds plats (voir Octave Jahn) pour lequel il organisait des collectes d’argent. Il était toujours signalé dans les réunions en 1891, notamment celles du Cercle anarchiste international de la sale Horel.

Le 16 avril 1890 il avait été condamné à Melun à 3 mois de prison pour « vol ».

A l’automne 1891, comme les compagnons Laurens, Edelin, Moreau et Jacquet, il s’était prononcé contre l’organisation d’un congrès international libertaire.

Depuis 1891 il était employé comme garçon de magasin pour un fabricant de poêles de la rue de Rivoli. Il était signalé dans les réunion du groupe des V et XIIIe arrondissements, Aux vendanges de Bourgogne, rue Pascal.

Il aurait été notamment en contact avec Margeron et avec Benoit Chevenet dit Chalbret l’un des auteurs du vol de dynamite de Soisy sous Etiolles.

Il fut arrêté lors de la rafle anti anarchiste du 1er juillet 1894 et suite à une perquisition sans résultat à son domicile d’un garni situé 58 rue Mazarine. Lors de son interrogatoire, il avait déclaré ne plus fréquenter les anarchistes depuis 3 ans suite aux crimes qu’ils avaient commis. Selon la police, il se contentait depuis quelques mois de faire de la propagande dans les cafés et les restaurants, mais ne semblait pas « avoir parmi les groupes anarchistes une grande influence » et n’avait pas « La réputation d’un homme d’action ». Poursuivi pour « association de malfaiteurs », il avait été incarcéré à Mazas. Remis en liberté provisoire le 6 juillet, il bénéficiera d’un non-lieu en juin 1895.

En 1900 la police signalait qu’il ne fréquentait plus les réunions que par intermittence et était alors garçon marchand de vins.


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