Domicilié rue de la Mouzaia, André Carré, qui travaillait comme coursier pour un fleuriste, avait été arrêté le 11 mars 1897 avec Mary Huchet (voir ce nom), Letrillard, Lebrun, Ebner, Sadrin et Girault lors de la perturbation d’une conférence cléricale à l’église Saint-Ambroise. Poursuivi pour « cris séditieux », il avait été condamné le 16 mars suivant à 15 jours de prison comme ses camarades. Lors de son arrestation il avait été trouvé porteur d’un exemplaire du Libertaire.
Toujours domicilié 10 rue de la Mouzaia (XIXe arr.), André Carré était membre dans les années 1910 du groupe des Amis du Libertaire fondé en avril 1912.
Vers septembre 1912, suite à un article paru dans Le Libertaire, dont il était le gérant, et faisant l’apologie de Bonnot et de ses camarades, il avait été condamné à 3 mois de prison et interné à la Santé au régime de droit commun
Début 1916 il était mobilisé dans une section d’infirmiers militaires à l’hôpital Wuillemin.
Il y a sans doute identité avec André Carré qui, au printemps 1900, proposait de faire dans les groupes des conférences sur l’histoire ancienne grecque afin de « démontrer que l’anarchie avait vécu à travers les âges ». Il avait notamment fait l’une de ces conférences au groupe Les Iconoclastes de Janvion.