Liebr Forti était le fils du compagnon Rennato Giansanti dit Mario Forti. C’et alors qu’il était encore enfant que la famille de Liber Forti s’était installée à Tupiza (Bolivie) où dès l’âge de 11 ans il se montra passionné de poésie. Peu après la famille était rentrée à Tucuman où dès le début des années 1930 Liber appartint au groupe théâtral de la FORA locale.
Revenu à Tupiza, il y créa en 1945 un groupe de radio-théâtrale pour monter diverses pièces en liaison avec un club de football et à destination des pauvres et des ouvriers. Puis après le 1er mai 1946 il fit partie du groupe Nuevos Horizontes qui don na de nombreuses pièces dans les diverses localités de Bolivie à l’exception de La Paz.
Considérant que l’art théâtral était beaucoup plus mobilisateur que les partis politiques, il ne cessa plus, en tant que directeur de troupe, d’être le témoin et participant à tous les événements historiques traversés par la Bolivie.
En 1947 il était allé rendre visite au poète espagnol Léon Felipe à l’hôtel lors de son passage à La Paz. Ce dernier lui avait dédicacé son livre « Ganaras la luz » de ces mots : « Para Liber, luchador amante de la justicia. Con un abrazo fraternal. Leon Felipe ».
En 1948 il aurait été le délégué de la FORA au congrès anarchiste international organisé par la CRIA et tenu à Londres.
Dans les années 1950-1960 il milita en Argentine avec les compagnons de la FORA et de La Protesta.
Liber Forti fut arrêté au siège de la Centrale ouvrière bolivienne (COB) en juillet 1980 lors du coup d’État militaire. Libéré à la mi-octobre, il gagna alors paris où il s’intégra à la Coordination libertaire latino-américaine qui se réunissait au Cercle Garcia Lorca, 15 rue Gracieuse (5e arr.) et qui préparait pour le 31 janvier-1er février une rencontre libertaire latino américaine européenne. Il participa à cette rencontre à laquelle assistèrent notamment les revues Comunidad (Stockholm), Propuesta socialista libertaria (Italie), un groupe d’exilés de Hollande, des chiliens exilés en Italie, la coordination de Paris et plusieurs organisations anarchistes et anarcho-syndicalistes.
Au début des années 2000 il résidait à Cochabamba. Il y participait au projet Barrett, découvrir et mettre en lumière les œuvres de Rafel Barrett par tous les moyens disponibles. Il était également responsable d’une revue sur le théâtre (au moins 16 numéros à la date de novembre 2001).
En 2004 il était toujours responsable de la fondation Nuevos Horizontes.
Liber Forti est mort le 11 mars 2015 à Cochabamba.
Œuvre : — Est l’auteur d’une compilation sur le théatre (20 CD sur le théatre et 13 sur le jeu d’acteur) (2004 ?)