Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

APRAHAMIANTZ, Yervant “Le BULGARE”

Né vers 1900 — mort en 1972 — Ouvrier imprimeur — CGT — Paris
Article mis en ligne le 10 novembre 2006
dernière modification le 5 août 2024

par R.D.
Jean Aprahamiantz

D’origine arménienne et de nationalité iranienne, Yervant Aprahamiantz qui était né vers 1900 — sa mère précisait seulement que c’était en hiver — avait passé de longues années en Bulgarie — d’où plus tard son surnom de Le Bulgare — où il avait participé aux luttes contre la monarchie. Arrêté il parvenait à s’évader de prison et s’exilait en France où à Paris en 1930 il était en étroite relation avec les libertaires espagnols, bulgares, italiens, français et russes et plus particulièrement avec Nestor Makhno et Voline. Il parlait couremment les cinq langues et allait participer comme interprète à une rencontre entre Voline, Gandhi et Romain Rolland.
Après la seconde guerre mondiale il allait fonder et être le gérant de l’imprimerie (coopérative ouvrière) “La Ruche Ouvrière”, située 10 rue de Montmorency (Paris 3) où seront imprimées de nombreux tracts, affiches, journaux, brochures et livres édités par les libertaires français, bulgares et espagnols. Il y eut même, pendant le franquisme, un projet qui tourna court d’imprimer dans la cave de la fausse monnaie pour en inonder me territoire espagnol.
« Quand je l’ai connu dans les années soixante » témoigne André Bernard, « c’était un homme mince à la chevelure mi-longue, grise, coiffée en arrière, au visage intelligent et doux, au front haut. »
Yervant Aprahamiantz que l’on appelait souvent Monsieur Jean, est mort au Pré-Saint-Gervais au printemps 1972. A sa mort l’ambassade iranienne prétendit à une mainmise sur l’imprimerie. Tania, sa fille, déclara qu’elle y mettrait plutôt le feu. Puis comme Jean n’était pas musulman, l’ambassade se fit silencieuse. N’empêche que l’imprimerie brûla en 1980, emportant dans les flammes un lieu de subversion.


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