Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

DROCCOS, Louis Alexandre

Né le 19 janvier 1872 à Druento (Piémont) — mort en mars 1926 — Compositeur — Lyon — Paris
Article mis en ligne le 21 mars 2018
dernière modification le 7 janvier 2025

par R.D.

Aveugle de naissance - qu eut à subir huit opérations de la cataracte, Louis Alexandre Droccos, dont la famille était venue habiter Lyon, avait été placé à l’âge de 4 ans, à la Mison des aveugles Saint Vincent de Paul où "l’organiste de l’institution, une femme, s’attacha à lui, attirée par ses dispositions musicales, et lui fit étudier l’hatmonie et la composition" (cf.Le Peiple). Dès l’âge de 17 ans il était professeur de piano.

Tout jeune à Lyon, Louis Droccos, qui était déjà un fervent anticlérical, avait monté plusieurs chorales laïques et dès l’âge de 20 ans avait fait ses débuts d’accompagnateur à la Bourse du travail

En 1900 il montait à Paris où il allait connaître "la vie misérable de tous les jeunes artistes inconnus et pauvres" (cf. Le Peuple) mais aussi rencontrer sa compagne. Penandt qutre années il exerça comme pianiste au Conservatoire de Montmartre.

Louis Alexandre Droccos fut à partir de 1905 l’un des animateurs de La Muse rouge et devint le composiruer habituel de Maurice Doublier. Il mit en musique de nombreuses chansons sociales avant et après la Première guerre mondiale, notamment La paysanne de Gaston Couté Gaston Couté, La Guillotine de Léon Israel La Chanson de la semaine anaglaise de Maurice Doublier et L’oiseau chantait la vie de Madeleine Vernet
Voir également Fédération internationale des centres libertaires. et le Catalogue de la BNF.

En 1914 une demoiselle Mathilde Droccos (sa fille ??), du Carillon, se produisait parfois dans les soirées familiales du groupe anarchiste du XVe arrondissement (APpo BA 1506)

Les quatre années de guerre furent pour lui et les siens des années cruelles. Il n’y avait plus "ni de fêtes ouvrières, ni de chansons, ni de leçons. Il fallut tout le courage et le dévouement de sa compagne pour aider le musicien à traverser ces années tragiques" (cf. M. Vernet)

Louis Alexandre Droccos qui avait contribué à l’animation de de nombreuses soirées et galas libertaires, - deux jours avant son décès il était allé à la Bourse du Travail pour une fête de solidarité - est décédé en mars 1926.

Dans La Mère éducatrice, (avril 1926) Madeleine Vernet écrivit : "Notre ami, le compositeur L. A. Droccos vient de mourir à l’âge de 54 ans. Sa vie, une vie d’épreuve, presque de martyre, mérite mieux que quelques lignes de brève biographie. Et nous avons le projet de lui consacrer une étude dans l’un de nos prochians numéros. En attendant sa parution, nous exprimons ici toute la peine que nius a causée cette mort, et nous assurons à la compagne et aux deux jeunes filles qu’il laisse derrière lui dans une situation des plus pénibles, toute notre douloureuse sympathie pour elles et toute l’estime affectueuse que nous portions à l’être cher qu’elles pleurent."


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