Militant des jeunesses libertaires (FIJL) de Marbella, Juan Ruiz Martin n’avait pu terminer ses études suite à divers emprisonnements dus à son militantisme. Au moment du coup d’État franquiste de juillet 1936, il était le secrétaire de la CNT de Marbella. Il collaborait au journal Faro (Malaga) et avait été nommé membre du Comité de liaison antifasciste en septembre 1936, puis du Comité de Front populaire et délégué à l’approvisionnement jusqu’à la chute de la ville en janvier 1937. Après avoir gagné la zone républicaine, il fut ensuite officier sur le front de l’Ebre où il fut blessé.
Passé en France lors de la Retirada, il fut interné au camp du Vernet, puis enrôlé dans une Compagnie de travailleurs étrangers dont il parvint à s’évader. Arrêté par la police, il fut déporté, sans doute en 1940, en Afrique du Nord. En 1941 il était interné au camp de Djelfa où il était membre du comité du camp et travaillait à l’infirmerie. Après le débarquement allié en Afrique du nord en novembre 1942, il s’était enrôlé dans l’armée britannique pour la durée de la guerre.
A sa démobilisation il s’installa en Grande-Bretagne et comme plusieurs autres compagnons trouva un travail de cuisinier dans un hôtel de Londres. Membre du noyai CNT de Grande-Bretagne, il fut notamment chargé de la gestion de l’aide aux compagnons en Espagne. Avec notamment lez compagnons Agustin Roa Ventura et Antonio Vargas Rivas, il fut l’un des animateurs du bulletin España fuera de España (Londres, avril 1962-1964, 24 numéros).
Juan Ruiz Martin, qui était un autodidacte et un expert en pédagogie enfantine, donna diverses conférences dans les universités anglaises et collabora à divers titres de la presse libertaire dont Nervio (Paris, 1959-1960).
Juan Ruiz Martin est décédé à Londres le 2 août 1983.