
D’origine polonaise, né de mère inconnue, « de taille moyenne, assez gros, ayant une longue barbe blonde, le visage doux, l’œil bleu », Slom avait participé, en 1871, au mouvement insurrectionnel à Paris. Secrétaire de Raoul Rigault, il se trouvait avec ce dernier, le 24 mai, dans l’hôtel de la rue Gay-Lussac où Gustave Chaudey, ancien adjoint au maire de Paris, se fit prendre et exécuter avec trois gendarmes.
Condamné à mort (il lui était notamment reproché d’avoir fait une allocution aux Gardes nationaux pour qu’ils exécutent les gendarmes otages), Slom réussit à gagner Genève. Il y assista aux réunions politiques tenues au Temple Unique.
Comme peintre et dessinateur, il collabora à L’Illustration, au Monde illustré, à la Suisse illustrée. Avec Maxime Vuillaume, il fit paraître à Genève Le Caprice.
Il donna des cours du soir de « dessin d’imitation et d’ornementation » à Lausanne puis travailla à Vevey avec Élisée Reclus, dont il illustra plusieurs volumes de la Nouvelle Géographie universelle. Ami de Gustave Courbet, il fit son portrait sur son lit de mort.
De retour à Paris après l’amnistie, en janvier 1882, il dessina pour des revues et des maisons d’édition.
Sa fille Olga réalisa l’ex-libris de Lucien Descaves.
Il est décédé à Paris en décembre 1909.
Il y a vraisemblablement parenté (voire confusion) avec Joseph Slonczewki signalé au printemps 1895 sur l’État signalétique confidentiel des anarchistes étrangers non expulsés résidant hors de France où il était dit né à Varsovie le 24 janvier 1857, dessinateur à Genève et naturalisé Turc.