Lors de la Révolution Daniel Cebrian Navarrete avait participé avec son frère Teodomiro à la formation à Calaceite (Teruel) d’une collectivité qui sera détruite au printemps 1937 lors de l’offensive stalinienne des troupes de Lister contre l’Aragon libertaire. Engagé dans la 25e Division, il sera blessé une première fois sur le front de l’Ebre puis une seconde fois lors de l’évacution de l’hôpital où il se trouvait. En juin 1938 il fut intégré dans un groupe de nettoyage de vêtements de l’armée à Barcelone.

Passé en France le 6 février 1939 lors de la Retirada avec ses parents et frères, il fut interné dans divers camps puis, pendant la guerre, enrôlé dans la Compagnie de travailleurs étrangers 223 à Rivesaltes et envoyé à La Rochelle pour travailler aux fortifications du mur de l’Atlantique. Il parvint avec un compagnon à s’enfuit en barque puis à rejoindre sa famille dans la Creuse.

A la Libération il s’installa à Montreuil et milita à la CNT de la région parisienne jusqu’à son décès le 3 septembre 2002.