Adriana Ribera avait passé son enfance et son adolescence à Navas (Ba’celone) où elle allait rencontrer son compagnon, Miguel Camprubi Arderiu, avec lequel elle allait militer à la CNT locale. Ouvrière du textile elle participa notamment à la fondation d’une coopérative ouvrière disposant d’une école laïque et d’une salle de cinéma.
Pendant la guerre et la révolution, tandis que son compagnon était au front, elle fut la déléguée de la CNT à la mairie de Navas.
Passée en France lors de la Retirada en janvier 1939 avec son fils âgé de 22 mois, elle fut ensuite transférée en train de Puigcerda à Gueugnon (Saône-et-Loire) avec un groupe de femmes et d’enfants. C’est là qu’elle apprit l’exécution en novembre 1939 de son compagnon au camp de la Bota à Batcelone. Suite à l’Occupation allemande, elle avait ensuite gagné la « zone libre » d’abord à Sète (Hérault) puis chez des amis dans un petit village du Tarn-et-Garonne.
A la Libération elle retournait à Sète où elle adhérait à la FL-CNT locale dont en 1948 elle était la secrétaire à la solidarité. En 1959 elle s’installait à Toulouse où son fils allait faire ses études supérieures. Elle y fut particulièrement active à la CNT, à la Solidarité internationale antifasciste (SIA) ainsi qu’à la Ligue des mutilés et veuves de guerre jusqu’à ce que la maladie d’Alzheimer l’empêche de poursuivre.
Adriana Ribera, qui avait été très proche à Federica Montseny, est décédée à Toulouse le 14 décembre 1998.