Marie Duchapt avait pour père un propriétaire-rentier. Toute sa famille professait « des idées conservatrices et cléricales » et était « fort honorablement connue » (Arch. Dép. Cher, 25 M 135). Duchapt avait rompu toute relation avec elle. Ayant reçu une bonne instruction, il travailla comme clerc d’avoué, puis préféra installer à Bourges un atelier de réparation de vélocipèdes vers 1905. Son local, couvert d’inscriptions anarchistes, était un centre de rencontre des libertaires locaux : Achille Légeret fondateur du journal Les Semailles (Bourges, 3 numéros du 20 juillet au 1er octobre 1905), les frères Chevrette…
Selon un rapport de police, Duchapt aurait déclaré dans une réunion anarchiste à Genève (Suisse), le 5 octobre 1906 : « Le jour où nous aurons pillé, saccagé, fait sauter tous les arsenaux et transformé chaque navire en un submersible, ce jour-là seul, nous aurons supprimé la guerre. » En septembre 1907, il projeta d’organiser avec Légeret une série de conférences mais trop connus, ils ne purent trouver une salle et abandonnèrent leur projet.
Les élections législatives de 1910 leur donnèrent l’occasion de mener une campagne contre le parlementarisme. Duchapt posa sa candidature dans la 1re circonscription de Bourges, mais appela à l’abstention.
Depuis 1909, Duchapt avait transféré son atelier à Bessais-le-Fromental. Il cessa alors ses fréquents voyages à Genève (Suisse) et Saint-Étienne (Loire).
Marie Duchapt est décédé le 28 février 1954.