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DUBOIS, Maurice
Tué au front en août 1914 - Instituteur - CGT – Paris
Article mis en ligne le 15 mars 2007
dernière modification le 7 septembre 2023

par R.D.

Selon Pierre Monatte — École de la Fédération, 6 mars 1915 — Maurice Dubois s’était formé à la fin de l’Affaire Dreyfus sous la triple influence des Temps nouveaux de Jean Grave, de Pages libres de Charles Guieysse et du Mouvement socialiste de Hubert Lagardelle. Monatte, qui l’estimait, l’appela à la rédaction de la Vie ouvrière dont le premier numéro parut le 5 octobre 1909.

M. Dubois, qui avait déjà collaboré, en 1900, à la Jeunesse enseignante, avait été directeur, de janvier à juillet 1909, de l’École rénovée (Paris, 28 numéros du 23 janvier au 31 juillet 1909). Le journal dont une première série était parue à Bruxelles (8 numéros du 15 avril au 15 novembre 1908) était l’organe de la Ligue internationale pour l’Éducation rationnelle de l’Enfance, fondée par Francisco Ferrer. Il sera remplacé comme gérant par E. Lambert au n°24 (3 juillet). Une nouvelle série sera publiée en octobre et novembre 1909 (3 numéros).

Libertaire très affirmé, M. Dubois jugeait l’autorité “mauvaise, non par les hommes, mais en elle-même. Elle vicie celui qui l’exerce comme celui qu’elle opprime” ; et son idéal d’enseignant s’exprimait dans l’appel paru en tête du premier numéro de l’École rénovée : “Grouper dès à présent ceux qui seraient à la fois les éducateurs les plus consciencieux et les fonctionnaires les moins dociles… former des hommes qui, d’accord avec les producteurs enfin devenus maîtres de la production, devront organiser un jour de belles, bonnes et libres écoles”.

En 1910, le conseil de la Fédération des Instituteurs le délégua au Comité confédéral de la CGT et, en 1913, il entra au bureau fédéral comme secrétaire de rédaction du Bulletin de la fédération dont il conserva la responsabilité jusqu’à la guerre. Il collabora également à l’École émancipée, revue pédagogique publiée à Marseille par la Fédération depuis le 1er octobre 1910.

Maurice Dubois “grand et beau jeune homme… sérieux et calme, très maître de soi, très au courant du mouvement révolutionnaire , n’avait pas donné toute sa mesure lorsqu’il fut tué au front en août 1914.


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