Ramon Meler Artigas avait commencé à travailler dès l’âge de 14 ans comme ouvrier du textile à Guardiola de Bergada (Barcelone) où ses parents avaient émigré dès sa petite enfance. Il avait adhéré très vite à la CNT. Victime au début des années 1930 d’un accident où il avait perdu un bras, il se heurta à cette époque au manque de solidarité de ses collègues de travail et au patron qui ne voulut pas le garder, le considérant comme un activiste syndical pouvant nuire à la bonne marche de l’entreprise. Après le coup d’État franquiste de juillet 1936, il fut le fondateur à Guardiola des Jeunesses libertaires (FIJL) dont il sera nommé secrétaire et parallèlement occuopa divers postes de responsabilité à la CNT locale.
Passé en France lors de la Retirada, il fut interné au camp du Vernet. Pendant l’Occupation il travailla comme berger. A la Libération il s’installa à Montpellier où il fut l’un des fondateurs de la FIJL en exil et comptait avec l’amitié de divers militants dont Felipe Alaiz, M. Chueca, Plinio Valls et Juan Manuel Molina entre autres. En 1948 il allait à Paris pour y travailler comme soudeur électrique, un travail qu’il allait exercer près de 30 ans. Après le congrès CNT de Montpelluier en 1965, il avait intégré les groupes de Presencia confederal de la tendance éditant Frente Libertario. Lors de sa retraite il retourna dans le sud de la France où il vivait toujours au début des années 2000 fidèle à ses idéaux libertaires.