Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

REQUET, Étienne “Louis PERRAULT” ; “Alphonse GINGERS”. “Georges JUNGERS”

Né à Paris le 27 décembre 1870 — mort au bagne le 8 août 1906 — Photographe ; Ciseleur en cuivre — Côte-d’Or (?) — Paris — Algérie — Guyane
Article mis en ligne le 11 décembre 2015
dernière modification le 23 juillet 2024

par ps

Né de père inconnu et de Florie (ou Flavie) Requet, Étienne Requet militait, semble-t-il, en Côte-d’Or au débuit des années 1890. Après avaoir été condamné à Montpellier en avril 1890 à 24 heures de détention pour “vagabondage”, il avait gagné Paris où de mai 1890 à décembre 1891, il résida rue des Panoyaux, sous le nom de Louis Perrault. Il aurait été alors photographe.

A l’été 1892 il s’était embarqué à Marseille à destination de l’Algérie et s’était installé à Bône sous le nom de Georges Jungers. Il y aurait été envoyé pour aider à l’évasion de l’hôpital militaire du compagnon Brulé condamné à 10 ans de travaux forcés. Arrêté à l’automne 1892 et trouvé porteur d’un révolver et d’un acte de naissance et divers papiers au nom de Vignon et destinés à Brulé, il fut condamné le 3 novembre à 6 mois de prison pour « port d’arme prohibée et usage de faux papiers » et, en tant qu’insoumis, à être mis à la disposition des autorités militaires à l’issue de sa peine. Remis en liberté le 3 mai 1893, il serait parti pour Paris

Lors de ses interrogatoires il avait dit être né le 15 novembre 1872 à Monderage (Vosges), être ancien élève des Beaux Arts, rédacteur au journal L’Impartial et demeurer à Paris, 21 rue Moreau, ce qui semblerait être un faux état civil. Il avait également admis être venu pour faire évader Brulé mais avait refusé d’en indiquer les organisateurs.

Il figurait sur l’état des anarchistes parisiens de décembre 1893 et était alors semble-t-il, ciseleur sur cuivre. Il aurait alors participé avec Michel Antoine Levieux à la fabrication de fausse monnaie, ce qui lui valut le 29 novembre 1899 d’être condamné avec ce dernier à 15 ans de travaux forcés et fut embarqué pour la Guyane le 16 mai 1900 (matricule 30707 & H). En décembre 1904, il obtint pour bonne conduite une remise de peine de deux ans, mais décéda aux îles du Salut le 8 août 1906 avant de pouvoir en avoir pû bénéficier. Pendant sa détention il avait travaillé comme comptable.


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