Depuis le mois de mai 1887 Bartolomeo Ferraris résidait ç Genève, rue des Etuves chez un de ses compatriotes, le nommé F. Zanazio``
A l’été 1890 la police signalait qu’il assistait assez régulièrement aux réunions anarchistes, notamment au café de la rue des Etuves où ses compatriotes se réunissaient parfois, mais ajoutait qu’il n ’exerçait "dans ce milieu aucune influence." Le rapport précisait qu’il appartenait "`à une famille de petits propriétaires et se trouvait dans une situation relativement aisée", qu’il était peu intelligent et n’avait reçu ".d’autre instruction que celle que l’on donne, dans les écoles primaires des campagnes."
Bartolomeo Ferraris figurait en 1894 sur un état signalétique d’anarchistes non expulsés résidant en dehors de France et dont la résidence était inconnue.
Au printemps 1898, il aurait été signalé de passage à Toulon où il était logé chez le compagnon E. Doria. A cette même époque, lors d’une grève, il avait accompagné Doria à La Seyne dans les assemblées de grévistes et, selon la police, les avait excité contre le patronat, déclarant qu’il « fallait crever de faim pour reprendre le travail » et ajoutant que « Les soldats français avaient versé leur sang pour l’Italie et que lui n’hésiterait pas à verser le sien pour les grévistes ».