Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

DHERMY, Paul, Émile

Né le 21 novembre 1890 à Paris X — UACR — UA — CGT — Pierrefitte & Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) — Paris 20 — Var
Article mis en ligne le 4 mars 2007
dernière modification le 5 août 2024

par R.D.

Membre du groupe anarchiste de St Denis, Paul Dhermy avait été élu à la Commission de contrôle du Bureau de la Fédération Anarchiste Parisienne lors de son congrès le 4 juin 1933. Il a été ensuite nommé membre de la Commission administrative de l’Union Anarchiste (UA) et administrateur du Libertaire lors du congrès de Paris, 20-21 mai 1934, dit congrès de l’unité, où fut abandonné le sigle UACR (union anarchiste communiste révolutionnaire) pour celui d’UA.

Dans les années 1930 il demeurait Sente des Echalotes à Pierrefitte et figurait sur la liste de vérifications de domiciles d’anarchistes.

Délégué en URSS par les ouvriers de l’usine Hotchkiss, il rendit compte de son voyage dans le Libertaire de janvier à novembre 1934 sous le titre « Soviets 1933 ». Il donna également ses impressions de voyage dans La Revolution Proletarienne du 25 décembre 1933 au 10 avril 1934. Le militant communiste Fernand Grenier qui dirigeait la délégation notait dans “Ce bonheur là” que Dhermy « s’avéra un adversaire que rien ne parviendra à émouvoir » (p.155, note 1). En 1934 il collaborait au n°2 (juillet) du journal Ce qu’il faut dire (Bruxelles, 1934-1936) publié par le Comité International de Défense Anarchiste (CIDA) ; ce numéro qui était intitulé Pour la défense des révolutionnaires persécutés en URSS : pour le droit d’asile, Contre la Guépéou contenaient également les témoignages de Nestor Makhno et de Voline.

Dhermy fut en juin 1935 remplacé par Jean Ribeyron à l’administration du Libertaire (voir n° du 28.06.1935). Il fut ensuite membre de la Phalange de soutien au Libertaire dont les membres versaient chaque semaine une somme d’argent. Il était alors le trésorier de l’Union anarchiste et demeurait 29 rue Piat (Paris 20e). A l’automne 1935, il fut remplacé à la commission administrative de l’UA par Pierre Ruff. En mars 1935, en désaccord avec la politique du Libertaire du point de vue syndical, il avait démissionné de son poste d’administrateur et de l’organisation. Selon la police, il avait demandé que sa démission soit imputée à des raisons de santé pour ne pas influencer les lecteurs du journal.

En octobre 1939, la police signalait qu’il avait quitté son domicile, sentier des Achalots à Pierrefitte (Seine).

Après la guerre Paul Dhermy était aux iles du Levant (Var) et était abonné au Libertaire. Son domicile aux Salins d’Hyères (Var) figurait toujours en 1949 sur les listes d’anarchistes à surveiller.


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