Dans les années 1880-1890 Jean-Baptiste Doublier avait été signalé comme fréquentant des anarchistes de Lyon et Roanne. Entre octobre 1880 et octobre 1882, il fut condamné à 7 rteprises à des peines variant de 10 jours à 2 mois de prison pour "escroquerie, dilouterie, bris de cloture, vagabiondage" dans diverses régions (Chalon,s sur saône, Lyon, Saint-Étienne, Perpignan…)
De septembre à novembre 1882 il avait résidé à Roanne, 9 rue Sainte-Elisabeth et exerçait la profession de voiturier.
En 1884 il était allé travailler comme ouvrier teinturier à à l’usine Pivot de Régny (Loire) où il se maria avec Marie Nicolas (née le 1er mars 1864) et eut un enfant et où il ne se fit pas remarquer politiquement jusqu’en 1888 où lors de la grève à Thizy, il déclencha une grève à l’entreprise Pivot où il travaillait, ce qui lui valut d’être licencié. Sans travail, il fut ensuite employé pendant 8 ans comme contremaître sur une carrière de Régny, puis travailla pour un marchand de charbon jusqu’à le fin 1890 où, couvert de dettes, avec sa femme il partit pour Genève.
En février 1891, le commissaire spécial d’Annemasse (Haute-Savoie) signalait sa présence à Genève où il continuait d’y fréquenter les anarchistes qui y étaient réfugiés et notamment Moïse Ardaine. Le 22 février 1891 la police signalait son passage avec sa femme à Regny d’où tous deux repartaient le jour même avec des billets pour Roanne où il aurait été en contact avec Louis Segaud. Pendant son séjour à Roanne il travailla comme voiturier. Puis à l’été1891 il était parti travailler à Saint-Chamond chez un marchand de crayons. La police de Roanne signalait, que bien qu’il ait rencontré Segaud, il n’avait pas fréquenté régulièrement les réunions du groupe anarchiste de la rue Bravard.