Dictionnaire international des militants anarchistes
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ANTON, Gregorio
Né le 27 septembre 1902 à Fuentelcesped (Burgos) - Ouvrier du bâtiment – MLE – CNT – Espagne – Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) – Bordeaux (Gironde) – Paris
Article mis en ligne le 1er mai 2015
dernière modification le 26 octobre 2023

par Dominique Petit, ps

Gregorio Anton était passé en France en 1926, sans doute pour échapper à la répression. Il résida d’abord à Bayonne, puis à Bordeaux avant de gagner Paris où il fut signalé par la police le 2 juillet 1928. Il travaillait sur divers chantiers du bâtiment, demeurait 1 rue Louis Bonnet et militait activement dans les milieux anarchistes espagnols de la région parisienne.

La police signalait que le 14 mars 1929, il avait participé à une réunion de militants libertaires espagnols au café du Pont du jour, boulevard de la Villette. Le mois suivant, le 14 avril, lors d’une réunion clandestine dont il avait été l’un des organisateurs, il fut nommé secrétaire de la Fédération anarchiste de langue espagnole de la Seine. Il fut également l’organisateur de la réunion clandestine de militants espagnols tenue le 25 juillet au lieu-dit La Baignade à Noisy le Grand. Il était en relations suivies avec Antonio Erguido Blanco, Celedonio Perez Bernardo et José Roce qui avaient tous été expulsés de France.

Membre du groupe anarchiste Marat, il avait également participé à l’inventaire des ouvrages en langue espagnole provenant de la liquidation de l’ancienne Librairie sociale internationale.

Le 17 novembre 1929, afin d’éviter une expulsion de France, il démissionna de son poste de secrétaire et donna, lors de cette réunion, connaissance de la correspondance suivante : une lettre du Comité de relations anarchistes de France à Lyon, demandant que des efforts soient faits pour resserrer les liens de la Fédération de la Seine avec la Fédération anarchiste ibérique (FAI) ; une lettre du journal La Voz Libertaria (Bruxelles, un seul numéro marqué n°3, le 30 septembre 1929) publié par Francisco Ascaso, Liberto Callejas et Juan Manuel Molina, demandant que la Fédaration de la Seine continue de soutenir le journal afin qu’il puisse paraître régulièrement ; une circulaire qu’il avait adressée à la Fédération de langue espagnole du Rhône pour l’inviter à ne pas se désintéresser de la vie du journal La Voz Libertaria.

Expulsé de France par un arrêté du 10 janvier 1930, qui lui fut notifié le 23 janvier lors de son arrestation, Gregorio Anton quitta le jour même Paris dans un train à destination d’Hendaye.

Dominique Petit


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