Felix Aublin, qui était marié et demeurait 9 rue de Belfort à Reims, était signalé comme « anarchiste dangereux » après avoir pris la parole lors d’une réunion le 1er mai 1892. Le lendemain il avait été noté comme l’organisateur de la grève à l’usine Lefevre où c’est lui qui avait fermé la porte de l’usine. En août, sans doute à la recherche de travail, il avait quitté Reims avant d’y revenir en octobre suivant. Selon la police, il fut sans travail de septembre à décembre 1892 et ne vivait que de « la prostitution » de sa femme épousée en février 1892. En décembre 1892 il fut arrêté pour « filouterie d’aliments et vagabondage » tandis que sa femme était emprisonnée. Il avait été signalé en 1893 par la police comme fréquentant les réunions anarchistes. Toutefois l’année suivante et bien que toujours fiché sur l’état des anarchistes de février 1894, la police signalait qu’il semblait ne plus s’occuper de politique et subsistait de « braconnage ».
En mai 1899, venant de Roubaix, il revenait à Reims où il demeurait 16 rue des Augustins avec sa femme et ses 3 enfants. Aublin qui avait servi au 3e Bataillon d’Afrique était décoré de la médaille du Tonkin. Il fut proposé le 18 décembre 1900 à la radiation des listes de contrôle d’anarchistes.