Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

CHARREYRE, Antoine

Né le 5 février 1865 à Vergongheon-Brioude (Haute-Loire) — Ouvrier mineur — Saint-Étienne (Loire) — Barcelone (Catalogne)
Article mis en ligne le 24 avril 2015
dernière modification le 23 juillet 2024

par Dominique Petit, ps

Le 31 octobre 1890, à la suite d’une dénonciation, une perquisition était effectuée au domicile d’Antoine Charreyre, maison Coste au lieu dit Montplaisir, au cours de laquelle et en l’absence de Charreyre, avait été trouvé trois cartouches de dynalite et un matériel de faux monnayeurs et de nombreuses fausses pièces de 5 et 2 fr françaises, belges et italiennes. Charreyre, qui était marié et père de 4 enfants, était en fuite, on le croyait en Suisse.

Le 21 août 1891, Ravachol s’étant évadé suite à l’assassinat de l’ermite de Chambles, des affiches furent apposées sur les murs de Saint-Eienne, ayant pour titre “Hourra Ravachol !” : « Bravo les anarchistes !! ! … Votre nouveau groupe agira et frappera sans pitié tout ce qui s’opposera à l’affranchissement des travailleurs car il vaut mieux suivre l’exemple de Ravachol et de Charreyre que d’aller mendigoter une croûte de pain au bureau de bienfaisance… Le groupe d’action les Ravachol ».

Le 28 octobre 1891, la presse annonça son arrestation à Barcelone mais ce ne fut qu’une fausse piste : selon le journal Le Stéphanois (4 décembre 1891), la police espagnole munie de mandats d’arrêts aux noms de Charreyre et de Ravachol, se présenta à l’adresse de la calle de la Estrella où elle ne trouva pas les deux hommes, mais y arrêta l’ouvrier serrurier Paul Bernard qui fut relâché quelques jours plus tard.

Le 10 avril 1892, la cour d’assises de la Loire condamna Charreyre par contumace aux travaux forcés à perpétuité, pour fabrication de fausse monnaie.

Ravachol aurait été son complice mais ce ne fut jamais réellement prouvé. Charreyre avait à l’époque trouvé refuge à Barcelone, il adressa une lettre à sa femme qui s’était retirée dans sa famille à Vergoin (Puy-de-Dôme) par l’intermédiaire d’un compagnon stéphanois mais à la suite de circonstances diverses, le courrier parvint à M. Benad, chef de la Sûreté de Saint-Étienne.

En Espagne Charreyre se faisait appeler señor Paul et demeura d’abord 62 calle de la Traversiera puis calle de la Estrella.


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