Dès 1885 Henri Cardinal (parfois orthographié Cardinael), qui aurait été surnommé Coco était membre du groupe anarchiste Les Prolétaires de Liège qui comptait une trentaine de membres. Lors de meetings débats tenus à Liège en mai 1887 avec les socialistes, il défendit notamment avec Wysmans la grève générale et la révolution immédiate. Il était fiché comme « anarchiste convaincu partisan des moyens violents » et membre du groupe Les Huanitaires avec entre autres Moineau, Kervyser et Billen.
Le 21 mai 1887 il avait tenu une réunion publique à Liège où il avait dénoncé "les meneurs du parti ouvrier qui, se sont créé de bonnes places au détriment de l’ouvrier, et qui vont se gorger de vin et de viande pendant que celui-ci crève de faim."
En septembre 1887, à l’issue d’un meeting tenu à Ougrée et où il avait pris la parole, il fut arrêté avec un autre compagnon, Sadier, et condamné à Seraing pour “vagabondage” à 7 jours de prison et 3 mois de mise à la disposition du gouvernement. En appel, ayant prouvé qu’il avait un domicile, il avait été acquitté. En 1895 il était à Bruxelles où il demeurait 22 rue de Bavière.
Lors d’un meeting tenu avec Wysmans au café de Paris à Dison le 25 mars 1888 il avait traité les dépités « de “voleurs qui ne travaillent que pour leurs intérêts » et les magistrat « d’infâmes qui ne condamnent que les malheureux et laissent les grands voleurs en liberté… » Il avait terminé en se déclarant anarchiste et en invitant le peuple « à descendre dans la rue pour écraser la bourgeoisie ».
Le 13 juillet 1888, lors d’un meeting socialiste réunissant environ 300 personnes à Liège, il s’éait opposé aux orateurs socialistes qui avaient préconisé le suffrage universel.
Le 4 décembre 1888, au meeti,g du groupe Les Equitables travailleurs de Saint-Gilles, il avait répondu à un ortateur socialiste « que les travailleurs de tous pays n’ont comme capital que la misère, la seule chose que l’on accepte pas chez les banquiers. Dans ces conditions, c’est une utopie que de vouloir les engager à mettre de l’argent de côté » ajoutant que « Les ouvriers sont cependant encore trop riches, ce n’est que lorsqu’ils auront les dents très longues qu’ils sortiront de chez eux et mordront bien. Il reproche à certains ouvriers de se rendre à l’église, c’est à dire d’avoir encore quelques sentiments religieux, alors qu’ils devraient simplement se dire qu’ils n’ont pas d’âme à sauver, mais bien un ventre à remplir ».
Début avril 1889 il s’était installé à Bruxelles où il continua de prendre la parole lors des meetings. Le 14 octobre 1889 il avait été condamné par le tribunal corrctionnel à 15 jours de prison pour "complicité de concubinage" avec Elise Lhomme dont il avait un enfant.
Au début des années 1890 il avaiyt acheté une boutique de livres anciens 14 place de Bavière. En janvier 1896, dans le journal Les temps Nouveaux (Paris) il avait mis en vente une collectin de journaux anarchistes et révolutionnaires au profit d’une œuvre de solidarité
En 1900 il résidait à Saint-Gilles et tenait toujours une échoppe de bouquiniste. place du Jeu de la Balle. En juin 1902 il demeurait 210 boulevard du Hainaut à Bruxelles, is’occupait de l’achat et de la vente de meubles usagés et possédait une échoppe de vieux vêtement au marché place du Jeu de la Balle.
A partir de novembre 1902, la police estima qu’il ne s’occupait plus d’anarchie.
Toutefois il prit la parole au meeting organisé le 10 octobre 1909 par la Ligue des droits de l’homme à propos de l’affaire Ferrer.