C’es à Milan où elle avait fait de solides études que Wanda était entrée en contact avec le mouvement anarchiste. Puis, à une date imprécise, elle était allée à Florence où elle allait travailler comme sténo-dactylo et assistante du professeur de langues Flamini (elle parlait elle-même le français, l’allemand, l’anglais et l’espagnol). Inscrite à l’Université populaire elle jouissait alors d’une certaine notoriété dans les milieux anarchistes. Compagne de Francesco Porcelli, elle était également l’amie de Camillo Berneri, collaborait à l’hebdomadaire Fede (Rome, 133 numéros du 16 septembre 1923 au 10 octobre 1926) de Luigi Damaini et entretenait une correspondance tant en Italie qu’à l’étranger.
En mars 1924 elle fut l’objet d’une perquisition, fichée comme anarchiste et soumise à une étroite surveillance. En novembre 1925 elle alla s’installer à Gênes où elle travailla comme dactylo pour la société Treni tout en participant aux activités clandestines du mouvement anarchiste local. En septembre 1926 elle fut de nouveau l’objet d’une perquisition. En avril 1935 elle fut rayée de la liste des éléments subversifs.
Pendant la guerre d’Espagne, elle participa aux activités clandestines des compagnons afin d’aider la révolution espagnole et en juillet 1938 fut arrêtée avec sa sœur Fiama, pour avoir envoyé des informations antifascistes à la radio de Madrid. Elle fut alors condamnée à 5 ans de confinat et internée à Ventotene dont elle fut libérée en avril 1940 pour être assignée à résidence à Gênes où elle renoua les contacts avec le mouvement libertaire.
A la Libération elle participa à la reconstruction du mouvement, milita à la Fédération, communiste libertaire (FCL) puis à la Fédération anarchiste italienne (FAI) où elle fut notamment le responsable du Groupe anarchiste féminin de Ligurie. Déléguée au congrès inter-régional de juin 1945 de la Fédération anarchiste communiste libertaire de Haute Italie (FACLAI), elle participa également au congrès de fondation de la FAI à Carrare. Avec d’autres militants de Gênes — dont Bianconi et Caviglia — elle fit également partie des Comités de défense syndicalistes (CDS) au sein de la CGIL. Elle travailla jusqu’en 1967 à l’INCA, organisme d’assistance aux travailleurs fondé en février 1945 au congrès de la CGIL.
En 1987 elle s’était retirée dans une maison de retraite et décédait à Gênes le 18 juillet 1989.