Pedro Oro Ricart avait commencé à travailler comme ouvrier métallurgiste à Sabadell (Barcelone) où il avait adhéré à la CNT dont il allait devenir un militant très actif et redouté par les autorités ; il lui fut même proposé par le maire de quitter la localité contre finances, ce que Oro avait refusé.
Lors de la grève générale de 1917, il participa aux barricades à Sabadell où fut tué le compagnon Mir. Puis ne trouvant plus de travail, il dut s’exiler d’abord en France où, lors d’un arrêté d’expulsion il alla vivre dans un autre département sous une fausse identité. Il résida également parfois en Belgique dont il fut également expulsé.
Après la chute de Martinez Ando et Arlegui responsables de la terreur contre les militants de la CNT, il rentra à Barcelone où il participa aux affrontements avec les pistoleros du syndicat libre. En 1923 il fut blessé lors d’un accrochage avec la Guardia Civil, fut arrêté et condamné à 30 ans de réclusion. Peu après son arrivée au pénitencier de Figueras, il avait brisé un tabouret en bois sur un des gardiens qui le persécutait. Classé comme « prisonnier très dangereux », il parvenait à s’évader avec un groupe de compagnons, avant d’être de nouveau arrêté par le Somaten et réintégré au pénitencier où il fut constamment l’objet de punitions et mauvais traitements.
Libéré lors de la proclamation de la Républisque en 1931, il commença alors à travailler pour le syndicat CNT manufacturier (industrie du textile) à la section de l’eau.
Lors du coup d’État franquiste de juillet 1936, il participa aux combats, puis s’enrôla dans la Colonne Tierra y Libertad. Versé au groupe d’artillerie Sacco e Vanzetti, il fut blessé sur le front de Tolède et évacué sur Barcelone. Après avoir récupéré, il fut nommé responsable de la collectivité de Cordellas (Sardañola).
Passé enFrance lors de la Retirada, il fut interné aux camps d’Argelès, de Bram et de Gurs avant d’être enrôlé dans une compagnie de travailleurs étrangers pour aller travailler dans l’agriculture. Participant à la réorganisation clandestine de la CNT, il fut à la Libération l’un des fondateurs de la FL-CNT d’Auch dont il sera l’un des principaux animateurs jusqu’à son décès survenu à Auch le 27 juin 1971.