Militant actif depuis 1933 de la CNT et de la FAI d’Angües (Huesca) Gregorio Villacampa Gracia, qui avait participé avec Galan au soulèvement de Jaca, avait été emprisonné à de très nombreuses reprises après la proclamation de la République : en avril, juillet lors de grève des boulangers où il fut arrêté avec 15 autres militants dont Francisco Ponzan Vidal, Candido Buesa et Ramon Acin, septembre et décembre 1933 où il avait été accusé d’avoir tiré sur un camion de la Guardia Civil ; en janvier 1935 où il fut traduit devant un conseil de guerre avec notamment Evaristo Viñuales Larroy et où il fut condamné à 2 ans de prison pour « agression à la force armée » et fut interné à Alcala de Henares puis transféré à Huesca en juin pour y être jugé pour « possession d’armes ».
Après le coup d’État franquiste de juillet 1936 et après avoir participé aux tentatives de résistance, il était parvenu à gagner la zone républicaine. En octobre 1936 il fut le délégué du Comité provincial de Huesca au plenum de la CNT et y participa à la motion créant le Conseil d’Aragon. Puis il fut capitaine du 572e Bataillon de la 143e Brigade mixte (24e Division). Le 12 juin 1937 le comité de liaison CNT-FAI d’Aragon le proposa comme commissaire inspecteur du secteur nord du corps d’armée de l’est.
Passé en France avec Fabian Vispe en février 1939 lors de la Retirada, il parvint par la suite à s’embarquer pour le Mexique où en 1942 il fut l’un des signataires au nom de la régionale Aragon-Rioja-Navarre du manifeste de Garcia Oliver appuyant l’unité des forces antifranquistes.
En 1956 il fit partie du groupe de guérilleros qui s’étaient embarqués à Vera Cruz avec Fidel Castro à bord du Granma pour mener la révolution à Cuba.