Fils d’un sculpteur sur bois, membre de la section socialiste de Neuilly-Plaisance (Seine-et-Oise) et d’une brunisseuse en orfèvrerie, Louis Ragon travailla dès l’âge de treize ans. Le service militaire le rendit antimilitariste, parachevant son engagement politique.
Devenu menuisier-sculpteur, il alla travailler durant six ans à Fribourg (Suisse) où il se maria. Il y fut membre du Cercle des travailleurs et. collabora parfois à La Voix du Peuple de Lausanne. Il fut semble-t-il ensuite expulsé.
Revenu en France, il demeurait en 1907 à Paris, rue des Pyrénées et était signalé dans les réunions du groupe Les Causeries populaires, rue de la Barre, où il donnait parfois des conférences.
Il fut en 1911 secrétaire de la 5e section du syndicat des locataires et fit quatre mois de prison pour activité militante. Il était à cette époque domicilié 124 rue de la Station à Neuilly Plaisance et fiché comme anarchiste individualiste. Mobilisé en 1914, il fut renvoyé dans ses foyers comme père de sept enfants. Il appartenait alors au Foyer anarchiste du XIe arrondissement.
Installé à Neuilly Plaisance, il était en 1917 le délégué du syndicat du bâtiment au Comité de défense syndicaliste. Puis nommé secrétaire du syndicat local du bâtiment, il participa à la fondation de la CGTU et adhéra par la suite au Parti communiste (voir sa notice complète dans le Maitron en ligne).