Militant anarchiste, Meikels avait été condamné aux travaux forcés en Sibérie sous le tsarisme. Libéré lors de la révolution, il fut début 1918 le commandant sur le front de Dniester (Bessarabie) de l’État-major du Bataillon Rachale formé de 600 hommes dont 80 anarchistes. Les autres membres de l’état major étaient le socialiste révolutionnaire Kriwocheine (ravitaillement) et le socialiste Bercovitz (génie et artillerie) émigré d’Amérique. Selon le témoignage de Schwartzbard Shoulim, Meikels, devant qui on avait amené un paysan pris en flagrant délit de vol, avait fait servir à ce dernier in repas puis l’avait admonesté en ces termes : Mon vieux, à partir d’aujourd’hui il ne faut plus voler, nous combattons pour que les richesses qui appartenaient à quelques uns, appartiennent désormais à tous, le vol n’a donc plus sa raison d’être » et il lui rendit sa liberté.

Il s’agit sans doute de K. I. Mekel qui en juillet 1918, aux cotés de Zhelezniakov, Chaim Ryt, G. Borzenko, M. Tcherniak et Krasny, était l’un des 6 anarchistes (sur 9 membres) de l’état major du front de Taritsyn, près de Volvograd, qui combattait les troupes blanches et austro-hongroises. Cet état major sera dissous le 18 août 1918 par les bolchéviques.