Johann Wilquet avait été remarqué par la police de Genève lors d’une réunion du Groupe anarchiste socialiste allemand, le 19 février 1894 à la brasserie Theuss, à laquelle assistaient quelque 250 personnes. Il fut expulsé de la Suisse le 24 juillet 1894 (avec Netzold), mais il a déjà quitté la Suisse. Selon le rapport de police, avec Max Netzold “ont durant une fête champêtre de la société des ouvriers allemands de Bâle, poussé des acclamations en faveur de l’anarchisme ; à la nouvelle de l’assassinat de M. Carnot, Wilquet a hautement approuvé ce crime, exprimant à cette occasion ses opinions anarchistes”. Wilquet était arrivé à Paris en janvier 1893 avec Max Baginski. Fin 1894 il fut inscrit sur l’État signalétique confidentiel des anarchistes étrangers non expulsés résidant hors de France.

Le 10 mai 1896, à l’occasion de l’inauguration du monument à Guillaume 1er à Francfort, il fut mis en état d’arrestation et placé sous surveillance de la police pendant le séjour du couple impérial dans la ville.

Le 11 mars 1902 il fut l’objet d’un arrêté d’expulsion de France qui lui fut notifié à Paris. La police signalait qu’il portait sur le bras un tatouage représentant l’armoirie des menuisiers.

Jean Wilquet, qui avait ensuite émigré à Londres, fut le délégué du Communistischer Arbeiter Bildungsgoverein de Londres au Congrès anarchiste international d’Amsterdam en août 1907. Il y fut nommé avec Malatesta, Rocker, Schapiro et J. Turner au Bureau international qui y fut constitué et dont le siège avait été fixé à Londres.