Fils d’un correcteur d’imprimerie ancien conseiller municipal, Antonin Thévenet avait été surpris le 1er novembre 1913 en train de coller des affiches antimilitaristes, ce qui lui valut d’être inscrit sur la Liste n°2 des anarchistes du département du Rhône. Mobilisé le 2 août 1914 à la 14e section des commis et ouvriers, il fut affecté à la station-magasin du 92 avenue Félix Faure. Pendant la guerre et étant plutôt de tendance individualiste, il ne fréquenta pas les groupes libertaires organisés mais fut actif au Groupe espérantiste ouvrier qui se réunissait 86 Cours Lafayette au siège de l’union des syndicats. En octobre 1917 il fit circuler une pétition de soutien à la révolution russe.
Il alla par la suite s’établir dans les Alpes-Maritimes où au début des années 1930 il était commerçant en poterie à Vallauris où il demeurait Avenue de Cannes. Marié à Esther (?) Dubis, il était toujours un propagandiste de l’espéranto, mais, selon la police, « se montrait peu en public, ne fréquentant aucune réunion politique ». Thevenet, qui était inscrit au Carnet B, était toutefois l’objet d’une surveillance comme Gaston Michaud qui résidait également à cette époque à Vallauris. Au printemps 1935, la police signalait son installation dans le village d’Eze (Alpes-Maritimes).
Antonin Thevenet est décédé le 16 octobre 1949.