Cosimo Valente avait adhéré encore très jeune au mouvement libertaire. A l’été 1936, à Milan, il avait tenté en vain de partir pour l’Espagne. Par la suite il fut mobilisé et envoyé en Grèce où il entra en contact avec la Résistance à laquelle il s’intégra sous le nom de Cosma après l’armistice. A cette époque il s’opposa à l’exécution d’un partisan accusé d’avoir volé de l’huile.
Revenu à Canosa, il échappa de peu à une arrestation des carabiniers venus le chercher pour le renvoyer à l’armée et fut condamné pour désertion, peine qui fut amnistiée avec la fin du régime.
Dans l’immédiate après guerre il fut membre du groupe Germinal de Canosa. Puis comme beaucoup de prolétaires du sud à la recherche de travail, il émigra à près de 50 ans à Turin où il trouva un emploi de concierge à la Politecnico et s’intégra au mouvement libertaire local d’abord au groupe Azione anarchica puis au groupe Bakunin où il fut à l’initiative des luttes citadines et notamment à la formation de comités de quartiers. Dans les années 1980 il fut l’un des fondateurs du Cercle Berneri et à près de 70 ans fut encore l’objet d’une perquisition de la police pendant les « années de plomb ». En juillet 2001 il participa encore aux manifestations contre le G8 à Gênes.
Cosimo Valente est décédé le 25 février 2005.