Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

GOBRON, Gabriel

Né le 5 juillet 1895 à Bayonville-sur-Mad (Meurthe-et-Moselle) — mort le 8 juillet 1941 — Instituteur, puis professeur ; Journaliste et écrivain — Rethel (Ardennes)
Article mis en ligne le 5 septembre 2007
dernière modification le 8 août 2024

par R.D.

Fils s’un ouvrier boulanger mort de tuberculose en 1920, l’instituteur pacifiste et écrivain Gabriel Gobron avait été nommé intérimaire au cours complémentaire de l’école d garçons du 19 rue Blomet (XVème arr.) du 1er octobre au 20 décembre 1914 où il avait été mobilisé au 151e Régiment d’infanterie à Quimper et dont il fut réformé le 14 avril 1915. Il retrouvait son poste Paris jusqu’au 30 septembre 1916 où il était nommé instituteur-adjoint à l’école primaire de Sidi Bel Abès (Algèrie) juqu’au 31 octobre 1922 où il était affecté à l’école de Rethel où en octobre 1925 il avait été nommé professeur. Il était licencié es-lettres, ayant des certificats de morale, et sociologie, histoire moderne et contemporaine, géograpbie et géographie coloniale.
Le 12 novembre 1923 suite à un article publié en août dans le journal L’Ame gauloise (Nancy) défendant une amie de la famillle qui avait été internée de façon arbitraire, il avait été condamné à 100 francs d’amende et 500 francs de dommages et intêrets pour “diffamation”.

Gobrion a collaboré entre les deux guerres à plusieurs titres de la presse libertaire dont : La Conquête du pain (Boulogne-Billancourt, 45 numéros du 13 octobre 1934 au 13 décembre 1935) de Fernand Planche, L’En dehors (Orléans, mai 1922-octobre 1939) d’E. Armand, Germinal (Amiens, 1919-1933) de Georges Bastien, Les Libérés de toutes les Guerres (Lyon, 24 numéros de novembre 1924 à mars 1927) de E. Kessler, Le Libertaire (Paris, 1925-1935), La Patrie humaine (Paris, 1931-1939) de Victor Méric, Robert Tourly, Roger Monclin et Louis Loréal, Les Primaires (Issy-les-Moulineaux, 1921-1939) de René Bonissel et Roger Denux, Le Semeur de Normandie (Caen & Falaise, 1923-1936) d’Émile Bauchet où il était plus particulièrement chargé des critiques de livres étrangers, SIA (Paris, 1938-1939) et Terre libre (série parisienne en 1936-1937) de F. Planche.

Passionné de spiritisme, il fut dès la fin des années 1920 un propagateur puis l’historien d’une version rénovée du bouddhisme, le Caodaïsme, une sorte de syncrétisme du Bouddhisme, du Christianisme et du Taoisme, essentiellement répandu au Vietnam. Les écrits de Gobron, appelé “frère Gago” chez les caodaistes, ont été publiés après sa mort sous le titre “le Caodaïsme, bouddhisme rénové et spiritisme annamite” (1949).

En juillet 1929, il avait été l’objet d’une enquête, sans résutat, sur « Les relations qu’il pouvait avoir aec des indigênes suspects d’Indochine ». Toutefois, dans un rapoort d’août 1933, le préfet des Ardennes assurait que Gobrion ne se livrait “à aucune propagande politique et que, comme professeur, il se garde de critiquer le régime politique et social actuel ».

En 1934 il avait été suspecté par les services de renseignement d’être un « agent de la Hongrie et de l’Allemagne ». Il s’était rendu à Budapest d’où il était revenu en « fervent défenseur de la révision des Traités ». Il avait également publié le livre “La Hongrie mystérieuse” payé, selon la police, par des fonds magyars qui auraient également subventionnés les journaux La Patie Humaine et Le Semeur par son intermédiaire. A cette époque il était professeur à l’école primaire supérieure de Rethel.

En 1937 il fut l’auteur dans La Patrie humaine, d’un article intitulé « L’effroyable jeu » dénonçant les livraisons de pétrole faites par l’URSS aux pays fascistes, article qui fut ensuite reproduit au Centre naturiste libertaire de Bascon et diffusé par la Fédération anarchiste de langue française (FAF) et le journal Terre libre.

Un Gobron a été volontaire en Espagne lors de la guerre civile, mais nous ne savons s’il y a parenté ?

G. Gobron est décédé le 8 juillet 1941 à Rethel (Ardennes). Il serait enterré à Bayonville-sur-Mad (Meurthe-et-Moselle) où il avait de la famille et avait vécu un temps (voir sa notice complète et bibliographie dans le Maitron).

Œuvres : Gabriel Gobron a également publié de nombreux livres et essais dont plusieurs de caractère libertaire : — Enfances catholiques (La Brochure mensuelle, 1934) ; — Jean Peuple bâtit la cité (La Brochure mensuelle, 1937) ; — Ni Bolchévismre, ni fascisme (s.d.)


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