Angelo Callea s’était réfugié en France sur la Côte d’Azur. En 1926 il avait été condamné à Marseille à 8 jours de prison pour embarquement clandestin. Le 19 juillet 1928 le tribunat correctionnel de Nice le condamnait à 15 jours de prison pour « port d’arme prohibée ». Puis, suite à la tentative d’assassinat le 22 août 1928 du vice consul d’Italie à Saint-Raphaël, il était inculpé et était traduit devant les assises du Var le 10 avril 1929 où il était acquitté. Objet d’un arrêté d’expulsion pris en septembre 1928, il s’était réfugié à Toulon sous l’identité de Giovanni Catanoso.
Le 21 avril 1931, à 6h du matin, il était arrêté à son domicile, un garni 29 rue du Pomet, où, outre un revolver automatique chargé et balle dans le canon caché sous l’oreiller, la police saisissait de nombreux papiers d’identité au nom de Catanoso ou à celui d’autres étrangers, divers faux tampons et cachets en caoutchouc de la préfecture des Alpes-Maritimes, des bouteilles d’encres de différentes couleurs, plusieurs exemplaires de journaux de 1931 dont La Défense organe du Secours Rouge, Le Réveil anarchiste, Lotta anarchica, Bataglia sindicali, un cahier manuscrit de la main de Callea et intitulé “L’évolution céleste- Société actuelle- L’anarchie” et deux petites bombes artisanales. Il fut alors écroué à la maison d’arrêt de Toulon sous l’inculpation “d’infraction à arrêté d’expulsion, fabrication et détention d’engins explosifs ou incendiaires, contrefaçon et usage des sceaux, timbres ou marques contrefaits, établissement de fausses cartes en vue de dissimulation d’identité d’étrangers”.