Eugène Borda (ou Bordas) avait été emprisonné à Nantes à l’automne 1892 pour propos tenus en réunions à Trignac et Saint-Nazaire. Il avait été condamné à 6 mois de prison pour « vagabondage » avant d’être acquitté en appel à Rennes fin 1892. Suite à une lettre qu’il avait adressée au Procureur après son acquittement, il fut de nouveau emprisonné début 1893 pour « insultes à magistrat » et condamné à 4 mois de prison le 7 mars, puis le 18 mars suivant à 2 ans de prison et 3000 francs d’amende pour « excitation au meurtre et au pillage » pour ses propos de 1892. En 1895 il était emprisonné à Fontevrault (écrou 9750) et n’avait pas bénéficié d’une loi d’amnistie. Libéré le 2 octobre 1895, il fut une nouvelle fois arrêté pour “vagabondage et refus de donner son identité” en novembre à Pouzauges (Vendée).
Eugène Borda, qui avait été inscrit sur l’état vert n°1 des anarchistes disparus et/ou nomades où il était qualifié de “dangereux, à surveiller de près”, figurait dans les années 1900 sur une liste des anarchistes du Maine-et-Loire où il était signalé comme ayant « une certaine influence parmi les anarchistes ».