A la fin de l’école élémentaire, Eligio Zecchi était allé travailler à Bologne comme ouvrier fondeur, puis comme mécanicien, où il adhéra à l’Internationale. En 1873 il fut condamné à 6 mois de prison pour avoir organisé une grève d’ouvriers agricoles. L’année suivante il était arrêté le 8 août avec un autre compagnon alors qu’il s’apprêtait à participer au mouvement insurrectionnel préparé par Bakounine et était interné à la prison de San Giovanni.
En 1881 il fut à nouveau poursuivi pour son appartenance à la Ligue des volontaires de la liberté. Lors d’un meeting socialiste tenu dans la rue en 1897, il cria « Vive la révolution sociale » ce qui lui valut un emprisonnement de 5 jours « pour cris séditieux ».
Eligio Zecchi, après s’être marié et avoir eu 3 enfants, devint le concierge de la Chambre du travail où il fut notamment chargé de la solidarité lors des mouvements de lutte. Après la scission syndicale entre la CGIL et l’USI, survenue à Bologne entre 1912 et 1914, il continua son activité à la vieille chambre du travail située Porta Lame où il continua de défendre les idéaux internationalistes jusqu’en août 1922 où le local fut incendié par les fascistes.
Le 21 novembre 1920 sa fille Carolina Bruna Zecchi (née en 1902) était tuée lors de l’attaque fasciste d’une fête célébrant la victoire socialiste lors d’élections administratives.
Eligio Zecchi est décédé à Bologne le 30 avril 1929.