En 1894 Gabriel Billon, qui avait été poursuivi pour « outrages à agents » figurait sur une liste d’anarchistes établie par la police des chemins de fer pour « surveillance spéciale aux frontières ». En 1897 il était toujours militant à Paris et selon le rapport d’un indicateur se serait vanté d’avoir appris à fabriquer des explosifs lorsqu’il avait été en contact avec des anarchistes russes.
Il s’agit sans doute de G. Billon qui, en 1898 demeurait 17 rue Princesse à Paris, et était chargé de collecter de l’argent pour les compagnons détenus et leurs familles. Au 6 passage Lathuile à Montmartre, dans un local « tapissé de journaux anarchistes et des portraits de Vaillant et d’Émile Henry », il était l’un des compositeurs typographiques avec 3 autres compagnons du journal Le Cri de révolte. C’est dans ce même local qu’en 1899 était édité le journal Le Cri de la femme de L. Fournival dite Rolande.