Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

GUEORGUIEVA, Nicolina, Ertimova

Née vers 1923 — Ouvrière imprimeuse — FACB — Bulgarie
Article mis en ligne le 16 septembre 2013
dernière modification le 7 janvier 2025

par ps

Nicolina Gueorguieva avait été arrêtée par les communistes en 1947 pour avoir envoyé des colis aux compagnons emprisonnés et avoir participé à la rédaction d’un manifeste pour le 1er mai. Elle fut internée au camp de concentration pour femmes de Nojarevo, près de la ville de Toutrakan, où elle se trouvait toujours en 1950 avec d’autres militantes anarchistes dont Maria Karayvanova, Tytevana Djermenova, Maria Doganova, Victoria Chonrolinkova, Vasilka Trindafilova, et Magda Todorova.

Dans un témoignage transmis début 1950 par la Commission d’aide aux antifascistes de Bulgarie, l’une de ces détenues écrivait : « J’ai été envoyée au camp de concentration de Nojarevo pour 6 mois, mais par la suite, mon séjour s’y prolongeait automatiquement. Dans ce camp, il y avait d’autres femmes internées aussi pour 6 mois et qui y sont depuis 3 ans. Nous sommes obligées de travailler en plein air et sommes très mal vêtues ; la plupart des femmes n’ont pas de bas, portent des sabots de caoutchouc troués, une blouse et un tablier de coton, et pendant l’hiver, un pantalon et une capote déchirée de soldat ou de policier… La nourriture est très mauvaise. La ration de pain de l’été a été réduite. Dans la soupe, il n’y a pas de graisse ni de légumes. On ne nous chauffe pas et nous dormons au froid avec une seule couverture. En plus de ce traitement, il nous arrive souvent d’être punies (pour ne pas avoir dit la vérité). On nous enferme alors dans des cellules de trois mètres sur trois, à 5, 6 ou 8 ensembles ; l’air y est insuffisant et il s’y trouve des malades atteintes d’incontinence urinaire… Il faut travailler depuis le lever du soleil jusqu’à son coucher, avec 310 gr. de pain et seulement une fois par jour ; le soir, une soupe d’eau pure, sans trace d’aucune graisse… Dans ce camp on nous prive souvent de correspondance sans raisons » (cf. Le Combat syndicaliste
, avril 1950).


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