Victor Santidrian, dont la famille avait émigré pour des raisons économiques à Reinosa (Santander), avait adhéré très jeune à la CNT. Puis il s’installa à Mataporquera où il allait rencontrer sa future compagne, Felicidad Gonzalez, dont il aura quatre enfanst.
Au moment du coup d’État franquiste de juillet 1936, il se trouvait à l’hôpital à la suite de l’opération d’un ulcère, ce qui ne l’empêcha pas de s’enrôler comme milicien. A la chute du front nord à l’automne 1937, il parvint à être évacué par mer et à regagner Barcelone où il intégra une unité contrôlée par la CNT.
Passé en France lors de la Retirada, il y fut interné dans divers camps. Pendant ce temps, en Espagne, les franquistes qui n’avaient pu l’arrêter, détenaient et incarcéraient sa compagne Felicidad Gonzalez qui restera détenue 6 ans à Pampelune et ne pourra passer clandestinement en France avec ses enfants qu’au début 1950.
A la Libération Victor Santidrian s’était installé à Souillac (Dordogne) où il fut l’un des organisateurs de la FL-CNT.
En 1960 la famile s’installa à Billères, près de Pau où il continua de militer à la FL-CNT locale, à la Solidarité internationale antifasciste (SIA) et au MLE.
Arrivé à la retraite il allait consacrer son temps libre à sa passion de la sculpture et à l’art brut, ornant sa maison du 19 rue Paul Toulet, de nombreuses sculptures en ciment ornées de coquillages (crocodile, autobus, girafe, fontaine à trois étages, etc), la transformant en petit musée prisé des touristes et qui lui vaudra un reportage dans le journal Sud-Ouest.
Paralysé des jambes à partir de 1980, il perdit sa compagne en 1986 et alla alors vivre chez une de ses files à Hendaye où il devait décéder le 4 avril 1994.