Claude Léger, marchand de journaux à Beaucaire, marié à Émilie Rigal et père de 3 enfants, figurait sur la liste de 28 anarchistes de Nîmes et Beaucaire établie par la police en juin 1886. Le 13 avril 1893 il fut assesseur lors de la conférence tenue au Bar des Cabanes par le militant lyonnais Joseph Le Tessier, à la fin de la réunion Léger avait fait une quête en faveur des compagnons détenus pour activités anarchistes. Il était membre à cette époque du Groupe d’études sociales de Beaucaire dont les animateurs étaient Edouard Amelot et Charles Vachier. Il tenait à cette époque un estaminet et débit de tabac qui était le point de rendez vous des compagnons locaux.
Fin décembre 1893, suite à l’apparition de placards manuscrits à Beaucaire, contenant des “appels au meurtre et au pillage”, il fut l’objet d’une perquisition mais bénéficia d’un non-lieu, les autorités n’ayant pu prouver que l’écriture des placars soit la sienne. En mars et juillet 1894 il fut l’objet de nouvelles perquisitions au cours desquelles la police avait saisi divers ouvrages et journaux anarchistes dont La Révolte.
En 1898, Léger demeurait toujours à Beaucaire, rue Barbés (ou Barliés ?), où il était courtier en huiles. Au printemps, il était parti pour Alès avec le compagnon Charles Vachier.
Il figurait toujours sur l’État récapitulatif des anarchistes du Gard du 26 décembre 1900.