Fille de l’écrivain et militant socialiste José Comaposada et compagne depuis 1933 du sculpteur libertaire Baltasar Lobo, Mercedes Camaposada avait commencé à travailler très jeune comme monteuse dans l’industrie du cinéma et avait adhéré au syndicat CNT des spectacles publics. Puis elle avait poursuivi des études à Madrid où elle allait rencontrer V. Orobon et surtout Lucia Sanchez Saornil avec laquelle elle se lançait très vite dans une campagne pour la libération de la femme.
Pendant les années de la République elle collaborait à de nombreux titres de la presse libertaire (dont Ruta, Tiempos Nuvos, Umbral, Tierra y Libertad) et en avril 1936, avec Lucia Sanchez Saornil et Amparo Poch y Gascon, participait à la fondation de l’organisation Mujeres Libres et de son organe dont pendant la guerre elle allait être la rédactrice en chef.
Exilée en France après la guerre civile, elle parvenait avec son compagnon à s’installer à Paris avec l’aide de Pablo Picasso dont elle allait devenir la secrétaire. Dans les années 1960-1970 elle participait aux activités du groupe Mujeres Libres en exil.
Mercedes Comaposada est morte à Paris le 11 février 1994.
Œuvres : — Los artistas españoles de la Escuela de Paris (sous le nom de Mercedes Guillen) ; — La ciencia en la mochilla (Barcelone, 1938) ; — Esquemas (Barcelone, 1937 ?) ; — Las mujeres en nuestra revolucion (1937) ; — Picasso ; un manuscipt perdu sur Mujeres Libres.