Fanny Imle Melitta était en 1898 à Saint-Gilles où elle recueillait des fonds pour le journal L’Agitatore qui à cette époque était édité à Londres après avoir paru à Milan et Lausanne.
Début novembre 1898 elle avait été arrêtée avec Ladislas Gumplowicz qui l’avait accompagné dans un commissariat et était l’objet d’un arrêté d’expulsion qui lui fit notifié le 14 novembre. Avant de quitter la Belgique, elle tint une conférence en guise d’adieu aux compagnons belges et « en quête d’un nouveau terrain de propagande où semer nos idées » écrivait : « Car notre patrie c’est le monde et partout où il y a pour nous à travailler… Je pars joyeuse et fière. Et à la nuit de réaction que je laisse derrière moi, fait contraste l’aube éclatante du meilleur avenir. Et ce qu’elle annonce c’est le rutilant soleil de la pleine liberté » (cf. Le Libertaire, 4 décembre 1898).
En 1903 elle figurait sur un État signalétique confidentiel des anarchistes étrangers non expulsés résidant hors de France, dont la résidence était alors inconnue.