Dès le début du coup d’État franquiste de juillet 1936, Marcelino Bilbao Bilbao s’était enrôlé dans le bataillon confédéral Isaac Puente. Après avoir combattu en Bizcaye puis aux Asturies (Gijon), il parvint à s’embarquer pour la France lors de la chute du front nord à l’automne 1937, avant de regagner la Catalogne et de poursuivre la lutte notamment sur l’Ebre.
Passé en France lors de la Retirada, il fut interné dans divers camps et fut sans doute enrôlé dans une Compagnie de travailleurs étrangers pour aller travailler aux fortifications de la ligne Maginot. Fait prisonnier lors de la percée allemande de l’été 1940, il fut ensuite déporté au camp de concentration de Mauthausen où il fit parti des prisonniers sur lesquels les nazis firent des expériences médicales : il fut l’un des 7 survivants, sur une trentaine, à des injections de benzène près du cœur effectuées par les médecins SS. Après la libération du camp en 1945 il fut rapatrié en France où il s’installa à Chatellerault (Vienne).
Le 18 juin 2006, Marcelino Bilbao participa comme membre de la CNT à l’hommage rendu aux combattants républicains au mont Artxanda (Bilbao).
Marcelino Bilbao Bilbao, qui était alors l’un des derniers déportés espagnols des camps nazis, est décédé à Poitiers le 1er février 2014.
Oeuvre : — Marcelino Bilbao a témoigné dans le livre de Montserrat Llor « Vivos en el averno nazi » (Ed. Critica)