Dictionnaire international des militants anarchistes
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COLLADANT, Fernand
Né le 31 mars 1881 à Vouzon (Loir-et-Cher), – mort le 3 juin 1935 - Ouvrier sellier ; Chansonnier - Paris
Article mis en ligne le 23 janvier 2007
dernière modification le 17 mars 2024

par R.D.

Originaire du Loiret, Fernand Colladant (parfois orthographié Coladant et orénommé Ferdinand), fils de François et de Joséphine Pasquié,, infirme des jambes depuis sa naissance, était venu à Paris en 1905 ou 1906.

En collaboration avec les chansonniers révolutionnaires, il fut le gérant de Nos chansons (Paris, une vingtaine de fascicules publiés entre 1918 et 1933), recueil périodique publié par le groupe La Muse rouge et dont on peut citer quelques titres :Chants de Révolte, de Sébastien Faure ; La Berceuse du dormant, Premier Mai, de Gaston Couté ; La Commune a passé par là, d’Eugène Pottier ; Bonhomme Misère, de Charles d’Avray.

Pendant la Première Guerre mondiale, il refusa l’Union sacrée, fut propagandiste révolutionnaire et tint pendant quatre ans, chaque mercredi la permanence des chansonniers révolutionnaires.

Il continua après guerre son action de propagande par la chanson et défendit ses idées pacifistes jusqu’à sa mort.
Vers 1933, il participait encore à un gala du Comité de chômeurs de Drancy comme en témoignait Louis Dorlet : “… j’avais publié un canard intitulé « Le Chômeur » entièrement rédigé par mes soins mais qui ne dura que 3 ou 4 numéros. Dans le même temps j’avais organisé un gala au profit des chômeurs qui étaient plus de 3000 à Drancy où je résidais alors. J’avais l’assistance de plusieurs adhérents de la Muse Rouge, dont Colladant qui interprétait du Couté et qui venait gracieusement de Paris avec sa voiture d’infirme” (lettre du 28 décembre 1986)
Dans les années 1930 il était domicilié 4 Passage du Marché, Xème arrondissement.

Il mourut le 3 juin 1935 à l’hôpital Lariboisière (Paris) d’une crise d’urémie. A cette occasion Le Libertaire du 14 juin écrivait : “Il n’eut qu’un grand amour : l’art de dire, la chanson et Gaston Couté. Pendant trente ans il servit (…) l’oeuvre de Gaston Couté, son génial compatriote, le disant, le diffusant (…) dénichant des manuscrits qui sans lui eussent été perdus…”.
Une quarantaine de militants libertaires, de membres de La Muse rouge et de la Vache enragée assisteront à la levée du corps le mercredi 5 juin.


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