Né dans une famille paysanne, Paolo Lorenzatti avait émigré à Turin pour y travailler comme ouvrier dans une petite usine. C’est par le biais du militantisme syndical à la CGIL qu’il était venu à l’anarchisme en discutant dans les années 1950 avec de vieux compagnons qui avaient pour habitude de se retrouver place Carlo Felice pour échanger leurs points de vue.
Au début des années 1970 il fit partie du groupe La Commune qui mettait en pratique les idées de communes de travail autogérées Puis dans les années 1980 il fit partie du cercle Berneri et de l’Union syndicale italienne (USI).
Attaché à ses racines paysannes, Paolo Lorenzatti avait une passion pour la montagne et l’escalade — il était membre du club alpin italien depuis 1956 — et avait ouvert dans les années 1950-60 de nouvelles voies dans le massif du Gran Paradiso. Capable d’identifier n’importe quelle trace d’animaux, il aimait à fréquenter en montagne les paysans, bergers, braconniers et gardes chasse qu’il pouvait rencontrer.
A sa retraite il était rentré dans son village natal où il distillait clandestinement le vin de sa vigne et où il devait décéder le 10 mai 1994.