Zaira Fedi était la compagne du militant anarchiste Arturo Sparagni avec lequel elle eut trois enfants : Elide (1896), Guasco (1901) et Camilla (1905). Militante féministe elle collabora notamment au journal Il Libertario (La Spezia) où en 1904 elle dénonça la condition faite aux femmes (Alle figlie del popoplo mie compagne).
Pendant la décade 1910 elle avait émigré en Égypte, à Ismailia et à Suez d’où elle continua de collaborer au Libertario dans des articles dénonçant le machisme.
En 1925, après s’être séparée de son compagnon, elle résidait à Bologne avec sa fille Camilla dite Milla qui était alors fichée comme anarchiste. Puis les deux femmes furent assignées à résidence à Parme où à l’été 1925 elles furent l’objet d’une perquisition au cours de laquelle furent saisis de nombreux documents et de la correspondance. Avec sa fille elle subsistait alors en vendant des fleurs dans les rues. Constamment sous la pression de la police, Zaira et sa fille allèrent alors à La Spezia puis à Gênes où en novembre le permis de marchande ambulante leur fut refusé. Après l’assignation à résidence à Milan de sa fille Milla, on perd la trace de Zaira.
Sa signature réapparaissait en septembre 1945 sur Il Libertario, puis en 1952-1953 dans il Seme anarchico (Turin). Dans les années 1950 elle était encore active à Milan au Cercle d’études sociales féminin. Elle était encore vivante en 1956 et vivait avec la camarade Larina Colodi.