Militant de l’organisation anarcho-syndicaliste FAUD, Heinrich Bortz militait dans les années 1930 à la branche navale des IWW à Stettin. Lors de la prise du pouvoir par les nazis, il avait été interné dans un camp dont il parvint à s’échapper puis à gagner le Danemark et la Suède.
En septembre 1936 il arriva à Barcelone et s’enrôla comme milicien dans la Compagnie internationale de la colonne Durruti jusqu’en avril 1937. Il y fut responsable avec notamment avec Mathias Stephanis, Anton Boening, Ernst Fallen et Dirk Rabbelier d’un Comité de travail chargé de préparer les réunions et d’éditer les bulletins-tracts Fligschriften (feuilles volantes). Il fut également le responsable pour la langue allemande de la section radiophonique (une demie-heure d’information quotidienne) de la Compagnie. En avril 1937, après avoir quitté le front sans autorisation, il fut alors exclu du DAS pour avoir vendu un pistolet appartenant au groupe. Il alla ensuite en Belgique.
Arrêté pendant la guerre, il entra en 1942 au service de la Gestapo en tant qu’indicateur et fut chargé de surveiller les exilés anarcho-syndicalistes allemands en Suède.